jeudi 3 janvier 2013

Décapitalisation !

Le patrimoine d'une société est matériel et immatériel.
Dans les sociétés de conseil c'est 100% immatériel !


Celui-ci est constitué de savoir-faire, de retours d'expérience, d'un porte-feuille de clients, de connaissances, de R&D.
Tout cela repose sur les consultants et commerciaux et doit être maintenu à jour. C'est ce qu'on appelle la capitalisation.

Seulement il n'est pas simple ou tout du moins pas intuitif de capitaliser. Il faut que tout le monde soit impliqué et y trouve son intérêt sans quoi les personnes ne partageront pas. Si cette base de connaissances a servi à vous former lors de votre arrivée ou que vous la consultez à chaque mission alors il vous semblera évident de la compléter. Par contre si celle-ci est inexistante alors vous n'aurez pas cet automatisme. Il se peut même que vous n'y trouviez pas votre compte car vous connaissez déjà ce que vous allez mettre dans cette base et que ça va servir pour les autres. C'est un cercle vicieux pour les experts qui n'y trouveront jamais rien d'utile.

Dans la sécurité les rapports sont considérés comme confidentiels et contiennent des failles de sécurité. C'est pourquoi ils sont rarement accessibles même en interne. Cela n'aide pas à savoir sur quoi travaillent nos collègues... je n'ai jamais autant progressé qu'en relisant les rapports des autres pour en corriger les fautes.

Cette base de capitalisation a besoin d'être mise à jour en permanence surtout dans le milieu très évolutif de l'informatique. Un des facteurs d'abandon de cette réactualisation peut être un rachat de la société avec une divergence de point de vue. Les petites sociétés d'informatique sont "facilement" rachetées par de plus grosses qui veulent principalement bénéficier de l'image de marque de la petite. C'est sans compter sur les personnes qui peuvent se sentir lésées par moins de persectives, moins de reconnaissance. Dans le meilleur des cas elles vont continuer de leur côté sans partager avec les nouveaux ce qui peut mener à un sentiment d'exclusion chez ces derniers. C'est ce que j'appelle la décapitalisation !

D'une certaine façon on en revient au proverbe : "Les paroles s'envolent, les écrits restent." Que j'aimerais transformer en "Les personnes s'en vont, leur esprit reste."

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